POLITIQUE ET SOCIETE
Affaire Cahuzac : Moscovici va porter plainte pour diffamation
Pour le ministre de l'économie, Gilles Carrez et Philippe Marini n'ont « trouvé aucun élément » l'accablant. Il va porter plainte contre « Valeurs actuelles », qui avait indiqué qu'il aurait envoyé une mission secrète en Suisse et connaîtrait depuis décembre 2012 l'existence du compte suisse de Cahuzac.
Pierre Moscovici, ministre de l'Economie - AFP
Dans
l'affaire Cahuzac, la pression ne se relâche pas autour de Pierre
Moscovici. Jeudi matin, « Valeurs actuelles » a indiqué que le ministre
de l'Economie aurait envoyé une mission secrète en Suisse et connaîtrait
depuis décembre 2012 l'existence du compte suisse de l'ancien ministre
du Budget Jérôme Cahuzac. Ce que dément vivement l'intéressé.
C'est
dans ce contexte tendu que les présidents UMP des commissions des
Finances du Parlement (MM. Carrez et Marini) ont fait savoir, qu'ils
allaient se rendre dès jeudi à Bercy pour « vérifier les informations »
de Valeurs actuelles. « Avec
mon homologue au Sénat, Monsieur Philippe Marini, nous allons nous
rendre à Bercy en fin d'après-midi, afin de vérifier les informations
diffusées ce jour par Valeurs actuelles », a expliqué le député
Gilles Carrez dans un courriel. Les présidents des commissions des
Finances et les rapporteurs du budget du Parlement peuvent en effet
avoir accès aux documents de l'administration fiscale, même ceux qui
sont couverts par le secret.
« Gagner du temps »
Jeudi,
en fin de journée, après s'être rendus au ministère de l'Economie,
Gilles Carrez et Philippe Marini ont jugé « peu probable » que le fisc
ait diligenté une mission secrète en Suisse pour enquêter dans l'affaire
Cahuzac, se disant toutefois « peu convaincus » par les réponses de
Bercy. « On nous a donné des réponses très cohérentes mais peu
convaincantes », a déclaré le sénateur Philippe Marini, à sa sortie du
ministère de l'Economie, au côté du député Gilles Carrez.
L' « argumentaire »
fourni par le directeur général des Finances publiques, Bruno Bézard,
« sur bien des sujets ne nous a pas convaincus », a-t-il insisté. Mais
« il est peu probable qu'une mission ait été diligentée en Suisse, je
n'y crois pas » , a affirmé M. Marini. M. Carrez s'est de son côté dit
« fondé à penser que Jérôme Cahuzac a gagné du temps et que les
autorités politiques dont il dépendait, Pierre Moscovici, mais peut-être
plus haut encore, ne l'ont pas suffisamment incité à laisser partir le
plus vite possible la demande d'information à la Suisse ».
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